jeudi 8 juin 2017

Pour les amateurs d’archéologie...

Voici une carte qui donne une bonne idée de la richesse en  site archéologiques en Sardaigne.



L'époque gothique offre certes quelques beaux édifices, mais rien de comparable avec le florilège d'églises (plus d'une centaine) d'influence pisane, provençale, bourguignonne et même rhénane. 
Cela est dû principalement à l'établissement aux XIe et XIIe siècles de moines venus de Pise, Marseille ou Cîteaux, mais également au peu de moyens financiers pour construire de nouvelles églises aux siècles suivants.

Les Sardes furent dès les temps anciens préoccupés de leur lieu de sépulture. Dès 1800 av. J.-C., on trouve des « tombeaux des Géants », stèles et exèdres funéraires couvertes parfois de larges dalles, le tout de dimensions monumentales.






Les domus de Janas, que l'on peut traduire par « maison des sorcières » ou « maison des fées », sont des tombes également préhistoriques mais creusées dans la roche.





Les temples à puits vénéraient les divinités de l'eau, donc nourricières.




L'autel mégalithique de monte d'Accoddi près de Sassari semble poser encore une énigme aux archéologues tant sa ressemblance avec une ziggourat mésopotamienne est frappante.




Nuraghi

Unique au monde, le nuraghe est une spécificité sarde. Construites dès le IIe millénaire av. J.-C., ces formidables forteresses édifiées à l'aide de gros blocs de pierres taillées et assemblées sans mortier atteignent parfois 20 à 25 m de haut. La technique en est simple : sur un plan central circulaire ou ovoïde, la construction de forme conique est rétrécie vers le haut et entourée de corridors ménagés dans des murs de 4 à 8 m d'épaisseur. Ce noyau central est lui-même entouré de nombreuses constructions de plan circulaire constituant un village. 
On dénombre près de 7 000 nuraghi. 
Les plus spectaculaires étant Su Nuraxi, Santu Antine, Losa et Santa Barbara.




Il est aujourd’hui établi que ces nuraghi servaient d’habitation au chef de clan et que ses « vassaux » étaient installés dans des nuraghi voisins formant des satellites autour de la demeure du chef. En cas de danger, la population y trouvait refuge. La vie quotidienne au pied du nuraghe regroupait agriculteurs, éleveurs et artisans. L'organisation sociale en « castes » se retrouve dans l'architecture complexe des ensembles nuraghe-village. Cependant, il semble que les cérémonies cultuelles avaient lieu dans d'autres lieux prédéterminés ou bien à l'extérieur du noyau central.

Les années à venir seront certainement sources de nouvelles découvertes......


Adeline et Giovanni

(photos reprise de la page Facebook ArcheoFoto Sardegna)

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